Certaines marques commencent à saisir le potentiel des emballages connectés.
Contenu riche
Le groupe William Saurin est un de ceux qui a compris l’intérêt des QR Codes. Pour ses marques Garbit et Petitjean, le spécialiste des plats cuisinés appertisés a mis en place une vraie politique marketing impliquant différents départements de la société. C’est mobiLead qui a été chargé de développer des codes personnalisées pour chaque produit. « L’intelligence de William Saurin a été de penser print et digital dès l’origine du projet », souligne Laurent Tonnelier, président de mobiLead. La gestation du projet a duré un an. Au final, en flashant un produit Petitjean, le consommateur découvre un site Internet mobile avec un contenu riche: recettes diverses et variées à base de quenelles, ateliers enfants, l’histoire de la marque, jeux concours et coupons promotionnels.
« Les opérations événementielles avec des cadeaux fonctionnent bien également. Avec William Saurin, nous avons fait une opération où les consommateurs pouvaient gagner des écrans plats. Les codes étaient surtout flashés le week-end: le samedi en magasin et le dimanche quand le consommateur avait ramené le produit chez lui », constate Laurent Tonnelier. Des exemples intéressants mais qui reste encore minoritaires. fun des freins au développement des QR Codes est le destinataire de la facture. « Les marques se posent la question de qui paie. Plusieurs départements sont impliqués. Est ce le digital? le marketing? la qualité? Alors qu’au final le coût est résiduel », pointe Laurent Tonnelier.
Un autre frein est industriel: « Ce n’est pas parce qu’on arrive à flasher un code sur un écran que ça marchera sur un pack. Il y a des contraintes industrielles à prendre en compte. Par exemple, pour Petitjean, nous avons travaillé avec le photograveur il a fallu fournir une image vectorisée et utiliser les couleurs déjà présentes sur l’étiquette pour ne pas rajouter de passe et risquer une mauvaise impression du code, un décalage dans l’impression», détaille Laurent Tonnelier.
mobiLead développe des codes personnalisés intégrant des graphismes et de la couleur. « Le Datamatrix est normé en noir el blanc. Le QR Code est, lui, normé en clair et foncé, cela nous donne plus de flexibilité et la possibilité d’utiliser des couleurs », explique Laurent Tonnelier. Ainsi les quenelles Petitjean sont agrémentées de cuillères codes à la couleur de la référence.
Mirabelle Belloir, Journaliste, Emballages Magazine.
Mai 2014, Emballages Magazine